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La viande 

voit rouge

En 1961, nous consommions 22 kilos de viande par an. En 2011, 43 kilos. En 2050, selon l’ONU, nous en consommerons 63 kilos. Même si la consommation se stabilise dans les classes moyennes, elle explose, a contrario, dans les pays pauvres. 

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Dans un livre « la viande voit rouge » qu’il a publié en 2013, il développe ses nombreux arguments sur les raisons pour lesquelles, selon lui, nous devons impérativement diviser par 4 notre consommation de viande d’ici 2050. 

Réné Laporte est ingénieur en agroalimentaire, spécialiste du commerce et de l’industrie du bétail et de la viande. Il est peu optimiste, voire inquiet, concernant l’avenir de la viande. 

Pour lui, la terre est à bout de souffle, et pourtant, elle a besoin de répondre à un besoin croissant de protéines. Depuis les années 60, la consommation de viande a explosé.

La terre ne peut plus suivre.

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André Ollivro est président de l’association de sauvegarde du Penthièvre, en Bretagne. Depuis 15 ans, il voit ses côtes polluées par des algues vertes, à cause d’un élevage trop intensif de porc. Il y a deux ans, un cheval est mort en raison de la toxicité produite par ces algues. 

Le syndrome des algues vertes

Pour Réné Laporte, le message est clair: il faut réduire drastiquement la production de viande, et de fait, ne plus en consommer autant. "Notre élevage est trop gourmand en ressources et le sol ne peut plus suivre. "

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2/3 du maïs mondial est destiné à une consommation pour les animaux d’élevages

19 369 000 vaches en France

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70% des terres agricoles sont consacrées à l’élevage du bétail

Passez votre souris sur la carte pour découvrir la consommation de l'élevage, puis cliquez !

Savez-vous combien d'eau consomme une Charolaise en une vie ?

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8% d’eau douce de la planète

" Mais ... comment vais-je manger de la viande demain dans ces conditions ? "

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Pas de panique ! 

Les scientifiques ont trouvé des solutions à nos problèmes ...

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Solution N°1 


La viande in-vitro

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Elle a tout d’une viande normale. Seule petite différence : elle se passe de toute utilisation de chair animale.

- Comme on fabrique de la bière ou des yaourts-

Cela fait 15 ans que les scientifiques planchent sur des expériences concernant la viande « in-vitro ». Les premiers essais de viandes cultivées en laboratoire portaient sur le poisson rouge, l’agneau, puis aujourd’hui, le boeuf. Dès 2008, certains scientifiques assurent qu’elle est prête à être commercialisée. Seulement, c’est le 5 aout 2013 qu’un laboratoire hollandais a présenté pour la première fois à la presse un burger, fait entièrement à partir de cellules souches de muscles de boeuf.


Hanni Rützler est chercheuse en agroalimentaire, elle était présente ce jour-là. Pour elle, c’est une révolution. Il faut imaginer un morceau de boeuf, qui n’a jamais vu le jour, jamais gambadé, et entièrement conçu en laboratoire. Le père de cet étrange burger est un chercheur de l’université de Maastricht : Mark Post. Le Lundi 15 septembre 2014, le même fameux steak haché a été servi à Londres. Pour Hanni, ce steak pourrait être la solution aux problèmes environnementaux causés par l’élevage. Il permettrait, selon son créateur, de réduire les gazs à effets de serre. La production de cette viande consommerait entre 7 et 45% d’énergie en moins que l’énergie dévolue au bétail. 

Découvrez le processus derrière les pipettes vertes ! 

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Extraction, via une seringue du tissus musculaire d’une vache vivante (qui ne sera jamais tué)

les scientifiques isolent les cellules satellites musculaires. Ces « super cellules » sont placées dans un cadre qui les favorise,  et ainsi elle se multiplient. A celles-ci s’ajoutent: de la chapelure, du sel, de la poudre d’oeuf et du jus de betterave et du safran pour la couleur. 

Quid du goût ?

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Pour Hanni Rützler, il a la saveur et la texture du boeuf fermier, mais "il est un peu plus sec", en raison de son manque de matières grasses.

Selon son créateur toujours, la viande in vitro ne présenterait pas de risque pour la santé. Bien au contraire et justement grâce à sa faible contenance en graisses dîtes saturées, génératrices de cholestérol.

Son prix. A l’unité : 290 000 euros.  Le prix au gramme est 10 fois plus cher que celui de l’or.

Hanna Tuomisto est chercheuse à l’université d’Oxford. Elle a dirigé une étude sur la viande in vitro et elle estime que si celle-ci est certainement plus efficace et meilleure pour la planète, il reste à trouver des financements plus conséquents. A ce jour, c’est Sergeï Brin, le co-fondateur de Google qui a financé les recherches, car il a bien compris que c’était un marché qui se développe et bientôt concurrentiel.

Le couac

Solution N°2

 

L'impression en 3D

A entendre les gérants de la start-up américaine Modern Meadow, le principe est simple : 

une cartouche imprime la texture, l’autre fournit les protéines. « Un peu comme le surimi » explique Gabor et Andréas, les deux chercheurs créateurs du concept.


Difficile à concevoir, n'est-ce pas ?

Sergeï Brin n’est pas le seul dans la course aux protéines. Le capital risquer Peter Thiel, bien connu dans la Sillicon Valley a lui investi dans une imprimante 3D, qui permettrait d’imprimer… un steak.

Entre de la viande in-vitro et une imprimante 3D, l’idée d’avoir dans son assiete de la viande créee en laboratoire paraît lointaine et presque inimaginable… Pourtant, son arrivée est prévue dans nos assietes d’ici 7 ans. Certains espèrent voir ces viandes introduites sur le marché d’ici 5 ans sous la forme de carpaccio. Avoir de véritables moceaux de steak prendra beaucoup plus de temps.  Il est question d’arriver prochainement, à créer un faux-filet, mais cette fois ci, sans le moindre apport animal, avec zero cellule souche. 

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MOUSSE DE LEGUME

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Produire une charolaise revient à l’équivalent de deux bassins olympiques !

 

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POISSON DU JOUR

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D’ici 2050, la production de viande devrait doubler. A partir de ce constat une question se pose : Comment suppléer au besoin croissant de viande, en évitant la pollution liée à l’élevage, et mettre un terme à la souffrance animale ? Certaines solutions pour pallier ce problème pourraient dejà avoir été trouvé dans les laboratoires américains.

Cécile Picco

Crédit photo Flickr ©

C . P

Crédit photo Cécile Picco