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Sur les toits des immeubles ou de certains centres commerciaux, dans les parcs, aux abords du tramway et du métro, la capitale parisienne regorgent de petits potagers, parfois bien dissimulés.  Cette nouvelle tendance, si elle se développe de manière conséquente dans les villes, peut être une manière de participer à nourrir la planète en 2050.

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Les potagers dans Paris : 


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Même si ces jardins participatifs sont nombreux dans Paris, ils ne sont pas encore suffisants car la surface exploitée reste trop souvent trop petite pour suffire à être autosuffisante. Néanmoins, si cela se développe de plus en plus en milieu urbain peut- être que cela pourrait être une solution efficace pour aider à nourrir la planète. 

 

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Paris est un peu en retard en terme d’agriculture urbaine, certaines villes aménagent chaque parcelle (parcs, devant les écoles, devant le poste de police devant l’hôpital), pour cultiver des fruits et légumes. A Todmorden, un village au nord de l’Angleterre, un groupe citoyen a planté des fruits et légumes et les 14 000 habitants peuvent se servir gratuitement. A Paris, l’agriculture urbaine ou jardins participatifs sont avant tout un projet social mais qui a tendance à prendre de plus en plus d’ampleur depuis quelques années.


On ne compte pas moins de 104 jardins participatifs répartis dans tous les arrondissements de la capitale et le projet d’aménager les toits des immeubles, est prévu  par les architectes dans les nouvelles constructions. En 2020, la municipalité de Paris prévoit 7 hectares de toits cultivables pour préserver la biodiversité de la capitale et créer «  un poumon vert » au cœur de la ville.

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Le Potager de la Lune représente un petit îlot de verdure de 40 m2 dans le square Bidault, dans l’arrondissement le moins végétal de Paris. Les membres de l’association y cultivent des fruits et légumes pour montrer «  qu’en terme d’alimentation, on peut être tous consommateurs et tous producteurs, même en milieu urbain »



Le choix des plantations a été défini pendant l’hiver. Il a évolué en fonction de la réussite ou non de leurs semis. Respectueux  de la charte la Main Verte, les jardiniers utilisent ni engrais, ni pesticides. Ils  enrichissent la terre en compost et se servent du paillage pour le sol (le paillage est une pratique qui sert à protéger les cultures des intempéries et d’empêcher le développement des herbes indésirables. Les matériaux organiques, en se décomposant auront également pour effet d’enrichir le sol. Et le terme vient du fait que le matériau utilisé est de la paille). 


« Pour le moment ce qui est planté au Potager de la Lune est en phase de test pour voir ce qui peut être produit localement. En cas de récolte, le résultat ne sera pas assez significatif pour permettre de le distribuer à un organisme caritatif ou autre. En revanche, une dégustation peut être envisageable lors des portes ouvertes prévues le 30 mai prochain  » d’après Jean- Philippe, membre de l’association.

Puisque le Potager de la Lune dispose de peu de place au sol, les membres de l’association souhaitent l’agrandir grâce au potager vertical, thématique essentielle de l’association qui consiste soit à utiliser des plantes grimpantes avec des racines dans le sol (c’est ce qui est en phase expérimentale dans le Potager de la Lune) soit d’utiliser des pots répartis sur la hauteur de la façade. 

Le Potager de La Lune

Des terrains mis à disposition par la Mairie de Paris

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Le centre commercial de Beaugrenelle avait présenté son projet de mettre en place 7 000 m2 de jardins suspendus dont 800 m 2 de jardins partagés. Ce projet représente 10 % de l’objectif final des 7 hectares cultivables sur les toits de Paris.



Sur le toit représenté sur la photo ci-dessus, ce sont 11 m2 de terres cultivées.


Quatre jardiniers s’occupent du jardin dont André Mottard. Les jardiniers cultivent selon la charte de la mairie de Paris : l’eau qui sert à arroser les plantes est l’eau de pluie récupérée par le centre commercial, il n’y a ni engrais, ni pesticides et les espèces végétales sont plantées dans 40 centimètres de terre végétale naturelle


On y cultive de la salade, des choux, des radis, des carottes, des tomates, de la ciboulette, du persil, des fleurs. Et ce sont les riverains qui participent au développement du potager qui récoltent et mangent les cultures.


Les jardins partagés de Beaugrenelle

Selon Catherine Salon, présidente des Amis du jardin de la Félicité, le potager situé à l’angle de la rue Sainte- Félicité et de la rue Paul Barruel (15ème arrondissement de Paris) est «  un projet de jardinage collectif porté par l’association comme tous les jardins participatifs de la ville de Paris. C’est avant tout un projet de quartier (les jardiniers habitent tous à moins de 10 mn à pied du jardin). Ils ne sont pas dans une démarche d’agriculture vivrière mais plutôt  dans une activité de loisirs créatrice de lien social. »

Le jardin compte vingt parcelles de 6 m2 soit 120 m2 cultivables. Chacune compte 3 co-jardiniers qui décident de ce qu’ils veulent planter ; fleurs, fruits et/ou légumes. Pour le moment on peut y trouver des tomates, des fraises, des pommes de terre, des artichauts, des salades, des choux, des carottes, des cassis, des framboisiers, de la vigne, des arums, des fuchsias, des œillets d’inde, de la lavande, des renoncules, tous issus de l’agriculture écologique. 

Les Amis du Jardin de la Félicité

Plusieurs terrains de la capitale sont mis à disposition par le service de la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement de Paris (DEVE). 


Ces jardins sont tenus soit par des associations, ou des écoles et sont exploités selon la charte de la «  Mains verte » dont l’une des règles essentielles est de faire pousser des cultures issues de l’agriculture écologique c’est-à-dire : « En agriculture écologique, nous ne nourrissons pas les plantes avec des engrais chimiques. Nous nourrissons la terre qui offrira aux plantes ce dont elles ont besoin »

Avec ces jardins participatifs, La Deve a la volonté de développer des espaces verts cultivés et animés par les habitants, tout en respectant l’environnement.


Le fonctionnement est simple, la DEVE confie la gestion du potager à l’association ou l’école du quartier où il se situe. Seuls les membres de l’association sont habilités à s’occuper du potager. Chaque jardin partagé est libre de son développement. Cela a pour objectif d’apporter de la diversité, des fruits, des légumes et aussi des fleurs. Certains jardins de Paris comme les Potagers des Oiseaux, dans le Marais (3ème arrondissement de Paris) ne cultivent que des fleurs.

Optimisation de l'espace urbain

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Une gourmandise ?

Crédit photo Emilie Papin

Crédit photo Emilie Papin

"La Main Verte", jardin confié à une association de quartier dans le 12ème arrondissement de Paris

Paris à la traîne...