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Ça bouge

dans vos assietes ! 

 Des grillons sous forme de chips, des sauterelles en plat dans une paella, et même des macarons ou sorbets aux scorpions, les insectes envahissent les plats du quotidien pour leur donner un coup de renouveau. Mais si ces petites bêtes sont les nouvelles stars des restaurants, elles pourraient devenir un aliment du quotidien pour 9 milliards d’êtres humains en 2050.

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Les apéros Jimini's font découvrir aux invités les saveurs gourmandes et craquantes des sauterelles et grillons cuisinés

Il existe à ce jour entre 1800 et 2300 espèces d’insectes historiquement comestibles par l’homme. Si les insectes sont consommés depuis l’Antiquité grecque et romaine, il existe aujourd’hui plus de 2 milliards de personnes qui s'en nourrissent, et plus particulièrement en Asie, en Afrique et en Amérique latine. L’intégration des insectes dans notre alimentation n’est donc que partielle pour l’instant, mais elle devrait connaître un essor beaucoup plus important d’ici à 2050. Clément Scellier, fondateur de Jemini’s, une société commercialisant des insectes à consommer pendant l’apéritif le confirme : « Les insectes sont très présent dans l’alimentation des populations d’Asie du Sud-Est, alors pourquoi pas dans le monde entier? ».


C’est en Europe et en Amérique du Nord que ce travail doit se faire car les insectes représentent encore sur ces deux continents la méfiance, le dégoût voire la peur. Pourtant, même avec 62% des européens qui se disent prêt à en manger (sondage réalisé en 2014 par BFM Business), les occidentaux eux aussi sont amenés à reconsidérer les insectes comme une vraie source d’alimentation et une solution viable aux besoins alimentaires mondiaux à moyen terme. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) avait même annoncé qu’il serait impossible de s’en passer et que « les produits forestiers, insectes compris, sont essentiels à la lutte contre la faim dans le monde ».

Une solution respectant la biodiversité


Moins de terres cultivables, une extension des zones urbaines et l’accroissement de la population sont aujourd’hui les facteurs devant être pris en compte afin de résoudre les problèmes alimentaires dans le monde sans détruire l’écosystème. Dans cette catégorie-là, la production et la consommation d’insectes représentent la solution la plus verte : la production d’un kilo de viande porcine entraîne l’émission de 10 à 100 fois plus de gaz à effet de serre que pour la production d’un kilo de vers de farine. Les insectes sont inégalables en terme de faibles émissions de dioxyde de carbone, de méthane, de protoxyde d’azote ou même d’ammoniac.

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Les taux de conversion alimentaire eux aussi sont largement en faveur des insectes : avec 10kg d’aliments, un producteur peut produire 9kg d’insectes quand il n’en fait que 5kg pour de la volaille, 3 pour le porc et seulement 1 kilo pour la viande de boeuf. Leur production reste aussi avantageuse : en effet les besoins en terres et en eau sont minimes comparé aux élevages traditionnels. Enfin, les insectes représentent l’avantage de pouvoir se nourrir de déchets organiques, de compost ou de lisier, ce qui évite l’utilisation de graines de blé, de maïs ou de soja à destination d’animaux, et au profit de l’alimentation humaine.


Un apport nutritionnel riche


Si la valeur nutritionnelle des insectes dépend de leur stade de vie, de leur habitat et de leur alimentation, il a été observé que les insectes sont fournisseurs de protéines et de nutriments de haute qualité. Leur teneur est riche en fibres et en oligo-éléments tels que le cuivre, le fer, le magnésium, le phosphore, ou encore le zinc. Egalement riches en acides gras, la plupart des espèces d’insectes représentent de précieux compléments alimentaires notamment pour les personnes souffrant de malnutrition et les enfants sous-alimentés. Mais ces petites bêtes sont aussi et surtout de vrais concentrés en protéines : à poids égal les insectes contiennent trois fois plus de protéines qu’une pièce de boeuf cru.


Selon la FAO, seulement 100 grammes de grillons suffisent à combler la moitié des besoins nutritionnels quotidiens d’un adulte de 70kg. Mais en plus d’avoir un apport en nutriments adapté aux besoins de l’hommes, les insectes représentent un faible risque de transmission de maladies dites zoonotiques (maladies animales transmises à l’homme) contrairement aux bovins ou porcins dont l’ADN est plus proches des humains que celui des insectes.

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Si les insectes sont destinés à ravir les palets de millions de consommateurs, ils n’échappent pas aux contrôles et aux doutes sanitaires que soulève ce nouveau mode de consommation. En effet l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) craint depuis quelques années la diffusion d’espèces non-contrôlées et le fait « que les études ne portent que sur une dizaines d’espèces, comme les criquets, les vers de farine ou les mouches domestiques. Or on estime qu’entre 2000 et 2500 insectes différents sont consommés dans le monde ». Les dangers sont connus comme les réactions allergènes au venin, dards ou des allergies communes aux mollusques, ou crustacés. Un encadrement spécifique aux insectes serait alors nécessaire afin de définir des règles de condition d’élevage, de production et de transport.


En Europe, même si la consommation

d’insectes est possible, et que les

entreprises surfant sur cette nouvelle tendance se multiplient, la diffusion à grande échelle n’est pas encore possible en absence d’une autorisation de mise sur le marché européen. Une autorisation qui devrait être validée prochainement étant donné l’enjeu l’alimentaire.


Une alimentation sous contrôle 

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Cliquez pour écouter l'interview complète de Clément Scellier, fondateur de Jimini's

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Crédit photo Jemini's ©

Crédit photo Jemini's ©

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Jordan Hervieux

J.H.

Jordan Hervieux

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